Concordia University

Retour aux archives | Retour à la Galerie FOFA



Ghost Acoustics[Acoustique fantôme] 
AKVK
 : Steve Bates, Joshua Bonnetta and Douglas Moffat

pour plus d'information : akvk.ca

Exposition                 15 fevrier  –  21 mars, 2010
Vernissage                jeudi, 18 fevrier , 17:00 -19:00

La FOFA, tout d’abord avec le film 23 Skidoo de Julian Biggs (1964), devient, avec sa galerie et ses espaces annexes, le théâtre d’un studio éclaté d’œuvres qui s’intéressent aux sons fantômes dans le cinéma, les villes et les transmissions.

Le studio d’AKVK présente durant cinq semaines une exposition accompagnée de performances, de projections cinématographiques et d’ateliers. Née d’entrecroisements constructifs dans la pratique de ces trois artistes installés à Montréal, cette exposition met en scène des œuvres multiples, chacune marquée par un glissement spatial de cause à effet, d’émetteur à récepteur, et ayant la faculté de voyager à travers les murs. Le projet dévoile la nature matérielle des pratiques immatérielles du son, du temps et de la transmission.

« 45 ans plus tard, les lieux et le son du film réalisé par Biggs pour l’ONF sont revisités et réécoutés comme installation cinématographique 16 mm.
Le son étouffé d’un choeur capté à l’intérieur des murs de pierre de la cathédrale St. Pauls est transmuté en bandes. En boucles étirées, celles-ci marquent les limites de la vitrine de la FOFA.
Un émetteur radio de faible puissance diffuse les sons de disques abandonnés, trouvés dans des magasins d’occasions.
Les premières secondes d’un classique de Joy Division deviennent une émission en fin de soirée d’un jardin du sud de Londres.
Des sons, comme des mains balayant le spectre radio, sont recueillis en provenance du monde entier (et conservés sous verre).
Une sono sauvage est minutieusement conservée dans la galerie et nourrie de sons récupérés – qu’on ne laissera sortir que la nuit... »

Steve Bates est artiste médiatique, musicien et technicien audio, et son travail porte sur la musique improvisée et composée, la radio et les projets d’installation. Il a fondé et dirigé le Send + Receive : A Festival of Sound, qui en est à sa onzième année. Bates est coordonnateur son à HEXAGRAM Institut de recherche-création en arts et technologies et étudiant de 2e cycle du Studio Arts (Open Media) à l’Université Concordia.

Joshua Bonnetta est né à Oshawa, en Ontario, en 1979. Son travail combine œuvres cinématographiques, installations et performances. Ses créations ont été présentées en Russie, en Colombie, au Royaume-Uni, au Canada, en Irlande, aux États-Unis, en Corée du Sud, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Pologne. En 2009, il a reçu le prix du Meilleur cinéaste et/ou vidéaste canadien émergent ou à mi-carrière décerné par l’Office national du film au cours du festival Images à Toronto. Dans sa pratique, il utilise le son et l’animation pour aborder la manière dont la représentation se construit à l’intérieur de l’image cinétique. Il est titulaire d’une maîtrise du Studio Arts de l’Université Concordia.

Douglas Moffat explore la relation entre son et paysage bâti. Sa pratique comprend le reportage sonore, l’électroacoustique et l’architecture de paysage, et ses projets consistent en des espaces dédiés à l’écoute. Formé comme architecte paysagiste, il a obtenu sa maîtrise du Studio Arts de l’Université Concordia. Son projet de mémoire, « The Love Song Effect », explorait l’environnement sonore du Strip, à Las Vegas. Il a présenté ses créations au Festival international de jardins des Jardins de Métis et au festival Send + Receive.


Ghost Acoustics[Acoustique fantôme]
 
Sons et espaces, à la fois actifs et vides. Projections, réflexions et fondu au noir.

Ouevres :

EVENSONG
ENREGISTREMENTS PAR MICROPHONE DE CONTACT DEPUIS LA CATHÉDRALE SAINT-PAUL, LONDRES
Puisant sa matière dans de multiples segments d’un enregistrement de vêpres, ce projet combine des chœurs, un grand orgue de 400 ans et l’ambiance sonore quotidienne de la cathédrale Saint-Paul de Londres.
Le matériel source a été enregistré à l’aide d’un microphone de contact, qui capte le son par la vibration des matériaux (dans ce cas-ci, le calcaire de Portland provenant d’une carrière du Dorset). Un peu à la manière d’un stéthoscope, le microphone de contact constitue un point d’entrée dans le monument de Christopher Wren pour révéler tant la signature acoustique du bâtiment que les sons façonnés par son architecture propre.
De ces enregistrements ont émergé trois œuvres sonores autonomes, transférées sur bande 6 mm et raccordées en longues boucles. Ensemble, elles dessinent chacune le tracé physique de l’espace de vitrine. À des intervalles aléatoires, les boucles se recoupent à des points de jonction différents, pour créer une composition en état de perpétuel changement, reflet de la dimension évolutive du son de l’espace lui-même.
Grâce à un transducteur particulier, Evensongs transpose dans la galerie la résonance des murs de la cathédrale aux panneaux de verre de la vitrine, projetant, pour un moment, l’acoustique fantôme de la cathédrale Saint-Paul.


Sans titre (23SKVK)
Montréal est abandonnée, le plancher de bruit s’écroule, une acoustique inconnue émerge, des questions demeurent sans réponse.

 [Serre radiophonique]
Des radios balaient tout le spectre. Des enregistrements de partout sont conservés sous verre.

thrift store radio [radio de magasins d’occasions]
Les magasins d’occasions de quartier sont les lieux où viennent s’échouer les sons abandonnés (peut-être sont-ils en ce sens les derniers magasins de disques ?).
Des enregistrements rescapés donnent lieu à une série d’ateliers et de performances pour une station de radio in situ.
Performances d’AKVK, de Kathy Kennedy et de Charles Stankievich


JOY DIVIDED

À l’été 2009, nous logions avec des amis dans une petite maison du sud de Londres. Un soir, après une longue journée d’enseignement, nous écoutions la pièce Transmission de Joy Division dans le jardin sur de minuscules haut-parleurs d’ordinateur portable.
Après de nombreuses écoutes, JB a fait remarquer à quel point l’introduction du morceau était remarquable, le son des amplis en train de se réchauffer juste avant le premier coup de batterie. SB en a réalisé rapidement une petite boucle sur son ordinateur et l’a fait jouer.
Alors que la nuit tombait, la boucle a continué, semblant se fondre dans l’environnement. Chacun de nous jouant maintenant des variations de ce fragment, nous avons placé nos portables à différents endroits dans le jardin. Cet enregistrement capte ce moment fugace.
Le disque a été pressé par Leon de Transition Records, également à Londres. La vidéo qui l’accompagne suit la séquence de cet enregistrement particulier en temps réel.
Pressage d’essai, le disque n’est pas prévu pour résister à des écoutes répétées. Avec le temps, au fur et à mesure que les visiteurs de la galerie le feront jouer, il commencera à se détériorer, pour devenir à terme inutilisable.

 [Boucles en vitrine (pour christopher wren)]
Des enregistrements captés à l’intérieur des murs de pierre de la cathédrale St. Pauls marquent les limites de la vitrine de la FOFA.

nuit (gris)
Un brouillard remplit lentement la FOFA alors que Montréal veille.



COYOTE

Ce dispositif de sonorisation n’est pas fait pour aller dans une galerie.
Conçus et fabriqués pour des conditions climatiques rudes et des auditeurs curieux, ces ensembles de haut-parleurs et de câbles constituent un projet sonore à long terme pour le Festival international de jardins des Jardins de Métis, à Grand-Métis, au Québec.

Pour la durée de cette exposition, toutefois, cet équipement a été capturé dans son habitat sauvage et forestier, et chargé dans un camion pour être transporté jusqu’à la galerie.

Durant leur séjour à la galerie, ces récupérateurs du son se font archives pour les activités qui entourent l’exposition Ghost Acoustics. Commençant par les seuls éléments sonores émis par leur électronique interne, ils vont diffuser avec le temps des fragments sonores tirés des performances, projections et ateliers tels qu’ils se déroulent au cours des prochaines semaines.

Dans un acte final, ils seront chargés à nouveau dans un véhicule et promenés de nuit dans Montréal, où les participants à un atelier les laisseront libres d’émettre des sons inattendus dans la noirceur hivernale.

Remerciements particuliers :
au Festival international de jardins pour l’aide apportée au projet;
à BASH Design pour la conception et la fabrication du matériel électronique.

Pour de plus amples informations sur les ateliers, veuillez vous adresser au personnel de la galerie.





VINYL KIOSK [KIOSQUE VINYLE]
Semaine #1

SB : ma passion pour les disques vinyles tient autant à la musique gravée sur le matériau, au geste formé par le courant électrique dans les rainures sur le vinyle et à l’intention qui le sous-tend, qu’aux systèmes et réseaux de distribution qui les font voyager à travers le monde, aux efforts et opérations de portée modeste des maisons de disque indépendantes et à l’impact énorme que ces artéfacts culturels impriment dans leur sillage.

Jérôme Fortin – Ring (ORAL LP24)
Ring redessine l’inscription, habituellement sonore, sur le vinyle en une expression visuelle, une utilisation extrême mais superbe du disque comme surface de dessin. Jérôme Fortin vit et travaille patiemment et méthodiquement à Montréal. À l’invitation d’Eric Mattson, commissaire son, Fortin a conçu un disque fait pour être vu. Si l’on peut imaginer le bruit extatique de ces sillons disjoints, faits main, quand l’aiguille voyage sur la surface travaillée selon un nouvel arc à chaque écoute, ici le visuel prend le pas sur le sonore, au sens propre.
70 $ no 19/100. Signé, édition limitée, neuf.

JB :  Kevin Drumm – Land Of Lurches  (HN-104LP, 2003)

DM : voici longtemps que je m’intéresse aux sons in situ. Les sons des espaces eux-mêmes ou la façon dont les espaces modifient le son constituent des éléments clés de mon travail. Pour moi, le disque vinyle est en lui même une sorte de site en modèle réduit, un lieu où il faut se rendre pour écouter ce qui est gravé sur ses surfaces. Pour Vinyl Kiosk, je me suis employé à choisir des disques qui s’approchent de cette idée de différentes façons.

Cerith Wyn Evans – The Curves of the Needle (Revolver)
Cerith Wyn Evans a été invité à réaliser un projet portant sur la maison de l’architecte Luis Barragán à Mexico. Lors de sa première visite, il a relevé que Barrágan possédait des électrophones dans toutes les pièces, chacun avec sa sélection de disques. Pour son projet, Wyn Evans a décidé de simplement réaliser des enregistrements des disques rejoués dans l’ensemble des pièces.
Ce disque et ce livre en sont le résultat.

Épuisé, usagé 200 $

Disques choisis par AKVK pour l’exposition Ghost Acoustics [Acoustique fantôme]. Tous les disques sont à vendre, veuillez vous informer auprès du personnel de la galerie.

Série de films

Ateliers



Nous remercions de son soutien le Conseil des Arts du Canada, qui a investi 37,8 millions de dollars l'an dernier dans les arts au Québec.
CC




fasa



© Concordia University