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Jude Griebel, Planting and Weeding, 2012, 52 x 41 x 32 cm, papier-mâché, foam, polymer, human hair, oil paint.

À propos

Dans ma pratique artistique, j’explore la relation entre la sculpture et la peinture à l’huile figuratives. Stimulé par les thèmes psychologiques, fantasmagoriques et surnaturels, je dépeins des corps à divers stades de transformation. Plus précisément, j’emprunte des voies métaphoriques et expérientielles pour examiner le traitement par l’imagination de notions abstraites comme la croissance, le changement et la mortalité. Les corps que je construis en bois sculpté, en papier mâché et en époxyde deviennent des lieux de conversion et de fusion entre l’anatomie et diverses prothèses et contreparties symboliques. Je les peins ensuite à l’huile dans une palette de couleurs douces. Troublantes représentations du changement biologique, ces œuvres hautement figuratives évoquent les dioramas muséaux, la taxidermie et les modèles scientifiques à caractère didactique. L’éclairage accentue par ailleurs leur aspect théâtral et la force de l’impression qu’elles produisent. Présentées collectivement, elles tissent un récit complexe de transition et de désir. 

Les images et les formes qui définissent mes œuvres appartiennent à un vocabulaire visuel issu de recherches sur les aspects culturels et mythologiques des phénomènes surnaturels, de l’histoire de l’art (y compris le détail et la palette de la peinture préraphaélite) et de mon expérience personnelle. Je fais allusion au cinéma fantastique à faible budget des années 1970 et 1980, et m’inspire de son aptitude à exploiter les mythologies et les craintes fondatrices dans la mise en scène de rencontres contemporaines avec l’inconnu. Dans un de mes projets en cours, je recueille auprès de sujets de divers pays des témoignages sur leur conception de la vie après la mort. Ces textes me procurent de puissantes images, que j’intègre à mes créations.

Établissant des liens entre l’histoire de l’art, la mythologie et l’expérience existentielle contemporaine, mes œuvres abordent l’identité du point de vue des notions physiques et métaphoriques du commencement et de la fin. À l’instar des thèmes éphémères et énigmatiques qu’elles examinent, elles se prêtent à une constante relecture au gré de l’évolution des contextes et des modes d’interprétation. De ce croisement entre l’imagination collective, l’autobiographie et l’expérience spéculative émergent une foule de possibilités dynamiques.

Biographie

Titulaire d’un baccalauréat ès beaux-arts de l’Université d’art et de design Emily‑Carr, Jude Griebel est actuellement candidat à la maîtrise dans la même discipline à l’Université Concordia. Ses œuvres ont été présentées dans le cadre d’expositions solos et collectives dans divers pays, notamment à l’Université de la Laponie (en Finlande) ainsi qu’aux galeries Islensk Grafik (en Islande) et Cella (à Los Angeles). Jude Griebel a été artiste en résidence dans divers établissements, dont le Banff Centre for the Arts (en Alberta), l’Atelier OM (au Japon) et le Centre Frans-Masereel (en Belgique). Il a récemment obtenu des subventions du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et de l’Alberta Foundation for the Arts. Certaines de ses œuvres figurent depuis peu au sein des collections permanentes du Musée des beaux-arts Sakima (au Japon), de la Galerie d’art de Burnaby (en Colombie-Britannique), de la Galerie d’art publique du Yukon Arts Centre ainsi que de la collection Colart.

Lien

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