Concordia University

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The Jean Berger Project

Le 30 avril au 25 mai, 2012

vitrines york corridor

Événements

Vernissage + performance David Romero :

Dimanche le 29 avril, 19h à 21h

Finissage + lancement du catalogue :

Mercredi le 23 mai, 18h à 20h

Laura Findlay, Bonnet, 2011

Les Artistes : Stephanie Coleman, Wahsontiio Cross, Laura Findlay, Joanna Lemon, Julian Peters, David Romero

Les commissaires : Jessa Alston-O’Connor, Lindsay Cory, Corina Ilea, Maya Soren

 

 

À propos

Jean Berger a toujours prétendu être peintre devant les juges à ses procès. Au-delà de ces affirmations, il n’existe aucune preuve de son travail ou de sa carrière artistique. L’information historique entourant la vie de Berger trouve ses origines dans les documents des tribunaux faisant la chronique des ses nombreuses démêlées avec le système judiciaire: il a fait face à des accusations de contrefaçon et d’agression pour lesquelles il a reçu des sanctions habilement évitées et dont le point culminant est son évasion de prison pour rejoindre la Nouvelle-Angleterre en 1710.

L’absence de documents historiques témoignant de la carrière artistique de Jean Berger représentait un défi pour les historiens de l’art, les commissaires et les artistes contemporains recherchant, explorant et créant de nouvelles œuvres au sein même des lacunes de cette histoire. Le Projet Jean Berger se penche sur les inévitables absences qui déterminent la recherche et la connaissance historiques. Cette connaissance floue donne alors lieu à des intersections entre art, recherche historique, pratique artistique et stratégies commissariales. L’interférence créative ainsi produite par une série d’inadéquations constitue le défi du Projet Jean Berger.

 

 

Biographies des artistes

Stephanie Coleman

D’origine tsigane, Stephanie Coleman a grandi dans la toute petite ville de Clearwater en Colombie-Britannique. Elle est actuellement en troisième année d’un programme de premier cycle en arts plastiques. Depuis son plus jeune âge, elle crée des œuvres d’art et joue de la musique. D’ailleurs, à 18 ans, elle s’est installée à Chicago, où elle a fait partie d’un groupe rock – The Colemans – pendant six ans. Plutôt nomade, elle est passée d’une ville à l’autre. Son expérience artistique, décidément variée, va du marchandisage de la mode à la fabrication de décors de théâtre, après des détours par l’improvisation au piano et la confection de gâteaux de mariage. Aujourd’hui, elle concentre sa pratique sur la peinture et la fibre. En 2011, elle a présenté ses œuvres au Centre des arts et des fibres du Québec (Diagonale) lors de l’exposition des étudiants au baccalauréat en fibres de même qu’à la galerie Ctrllab à l’occasion du festival Art Matters. De plus, elle a diffusé l’une de ses peintures dans le numéro de janvier 2012 de la revue Interfold. Enfin, ce printemps, elle proposera ses œuvres textiles à l’exposition Out of Place, qui se déroulera à la galerie Yellow Fish dans le cadre du festival En avril.


Wahsontiio Cross

Wahsontiio Cross explore la zone restreinte qui sépare expression créative personnelle et enjeux culturels au sens large. Femme kanien’kehà:ka (« mohawk »), elle assume le rôle de gardienne de la culture. Sa pratique artistique et sa recherche servent notamment à cette fin. Mme Cross aime d’ailleurs associer la recherche à l’histoire, à la culture, à la philosophie et à l’esthétique, et ce, en employant l’écriture, le dessin, l’impression ainsi que des techniques mixtes, bidimensionnelles. Ses œuvres abordent sa propre identité en tant que Kanien’kehà:ka, de part et d’autre des frontières culturelles. Wahsontiio Cross a récemment terminé une maîtrise en histoire de l'art à l'Université Concordia. Elle termine actuellement un stage en pratiques muséales au Musée canadien des civilisations.

 

Laura Findlay

Le travail de création de Laura Findlay est centré sur l’absence, la nostalgie et le souvenir; sur les gens et les événements du passé; et aussi sur la véracité des réminiscences. Par l’intermédiaire de la peinture, de la photographie et de la vidéo, elle repousse les limites du cadre artistique, le voulant à la fois traditionnel et contemporain. Elle s’intéresse en particulier à la nature morte, au portrait et au documentaire. Elle s’inspire d’histoires personnelles – la sienne, celles d’amis ou d’étrangers – pour ensuite les transposer en images. Titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia (2011), Mme Findlay vit et travaille à Montréal.


Joanna Lemon

Auparavant graphiste et modéliste textile, Joanna Lemon prépare une maîtrise en histoire de l’art à l’Université Concordia, à Montréal. Dès son plus jeune âge, elle a étudié auprès de la peintre paysagiste Renate Heidersdorf et s’est familiarisée avec l’aquarelle, la mine de plomb et le dessin à la plume. Mme Lemon s’est toutefois aperçue récemment que d’autres techniques – la broderie et le perlage notamment – acquises dans son enfance l’intéressaient davantage. En effet, le contact direct des mains avec les matériaux et l’aspect tactile de ces méthodes artisanales la lient plus étroitement à son art, sentiment qu’elle n’avait jamais ressenti en travaillant avec d’autres matières. Commençant tout juste à développer sa nouvelle pratique, elle est très impatiente de connaître ce que l’avenir lui réserve. Dans ses œuvres, elle cherche à briser les stéréotypes de la production textile, considérée comme une obsession féminine frivole ou une technique simplement utilitaire. En introduisant à l’occasion un élément ou un motif aléatoire dans ses créations, elle vise enfin à contrer la perfection de la production mécanique.

 

Julian Peters

Bédéiste et illustrateur vivant à Montréal, Julian Peters se consacre principalement, depuis deux ans, à transposer en bande dessinée des poèmes classiques anglais, français et italiens. Ses adaptations d’œuvres d’Arthur Rimbaud et de François Villon paraîtront d’ailleurs dans The Graphic Canon (Seven Stories Press, 2012), une anthologie de réinterprétations illustrées de grands classiques de la littérature mondiale. Dans le cadre de sa maîtrise en histoire de l’art à l’Université Concordia, M. Peters s’intéresse tout particulièrement aux premiers développements de la bande dessinée romanesque. Pour des raisons qui demeurent nébuleuses même pour lui, il a depuis l’enfance une étrange obsession pour l’histoire du costume. À preuve, il s’éclipse parfois de la maison vêtu à la mode du XVIIIe siècle.


David J. Romero

Né au Mexique, David J. Romero a déménagé en 2001 à Montréal, où il travaille comme artiste visuel. Il a récemment terminé à l’Université Concordia un baccalauréat en beaux-arts, avec double majeure en production cinématographique et en photographie. M. Romero s’intéresse particulièrement à la photo, qu’il met en scène ou qu’il appuie sur une trame narrative. Sa formation artistique a d’ailleurs été très influencée par l’industrie du cinéma et l’univers de la photo moderne. Ses œuvres – qui explorent le moi vulnérable, la sexualité et l’appropriation culturelle – ont été exposées et publiées ici comme à l’étranger, notamment en Europe, aux États-Unis et au Mexique. Parcourant le monde, M. Romero croque les moments banals à la manière de photos de scène ou de plateau de cinéma; le tout crée des récits de batailles perdues et de fins pleines d’espoir.

 

 

Biographies des commissaires

 

Jessa Alston-O’Connor

Nouvellement titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Concordia, Jessa Alston-O’Connor étudie le multiculturalisme, l’ethnicité et l’identité culturelle, dans l’optique où l’art et les pratiques de conservation au Canada définissent et surmontent ces enjeux. Elle montre également un vif intérêt pour les récits institutionnels traitant de l’oppression raciale et de l’esclavage au Canada. Dans son mémoire, elle explorait les relations entre identités canado-asiatiques et culture alimentaire; son objectif : concilier l’identité culturelle dans les œuvres de Karen Tam et de Shie Kasai. Membre du conseil d’administration du Studio Béluga, un lieu d’exposition collectif à Montréal qui accueille aussi des artistes en résidence, Mme Alston-O’Connor a par ailleurs participé à des activités de diffusion et à des projets de conservation à la galerie d’art Mendel de Saskatoon. Enfin, elle a rédigé des textes spécialisés pour l’espace interactif Le Canada a d’incroyables trésors du Musée virtuel du Réseau canadien d’information sur le patrimoine, le projet Palimpseste III et le Vancouver Centre for Contemporary Asian Art.

 

Lindsay Cory

Bachelière en beaux-arts (avec grande distinction) de l’Université Concordia, Lindsay Cory prépare actuellement une maîtrise en histoire de l’art dans le même établissement. Ses intérêts de recherche incluent l’appropriation de l’architecture, le graffiti et les enjeux liés à l’agentivité dans l’espace public. Dans le mémoire qu’elle rédige actuellement, elle explore l’utilisation marginale mais productive de l’art et de l’espace publics par les itinérants, plus précisément au square Viger à Montréal. Promouvant un récit qui favorise l’insertion sociale, son initiative vise à reconnaître l’agentivité des sans-abri dans l’espace public et à démontrer comment l’art public l’a permise. Engagée dans divers projets de conservation à Concordia, elle programme ainsi l’espace d’exposition du Département d’histoire de l’art, où ont notamment été présentées les œuvres de Situated Knowledges: Montreal’s Public Urban Landscapes et du Montreal Graffiti Project.

 

Corina Ilea

Inscrite au doctorat interuniversitaire en histoire de l’art à l’Université Concordia, Corina Ilea axe ses recherches sur l’art d’Europe orientale ainsi que sur la photographie et l’art vidéo dans la Roumanie d’après 1989. Elle s’intéresse de plus à la notion de représentation en photographie contemporaine. Elle a été commissaire d’expositions tenues à la Karousel Gallery et à l’Assemblage Contemporary Art Gallery de Bucarest. Elle a aussi écrit des articles de fond pour les revues Ciel Variable, Terra Nova et Cultura.

 

Maya Soren

Titulaire depuis 2011 d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Concordia, Maya Soren a rédigé son mémoire sur le « 9e », le célèbre restaurant de l’ancien grand magasin Eaton de Montréal. Son travail était le discours – de plus en plus répandu – sur l’histoire architecturale féministe; il le fait notamment par une évaluation de la valeur sociale et culturelle de l’établissement en tant qu’espace sexospécifique. Maya a par ailleurs obtenu en 2008 un baccalauréat des arts (Honours), avec distinction, en histoire de l’art et en français de l’Université de Toronto. À l’Institut international de restauration et de conservation de San Gemini, en Italie, elle a consacré l’été 2010 à restaurer la façade de l’église Santo Gemine et à passer en revue l’église San Giovanni Battista. Du reste, ses intérêts de recherche touchent la conservation des bâtiments historiques et du patrimoine culturel, l’exploration urbaine, les pratiques architecturales féministes, les lieux sexospécifiques et la mémoire publique dans le cadre bâti. Elle a aussi écrit des articles de fond pour le Musée virtuel du Réseau canadien d’information sur le patrimoine, le catalogue de la collection permanente du Musée de l’agriculture du Canada, le projet Palimpseste III, ainsi que International Journal of the Constructed Environment.

 

 

 

Liens

The Jean Berger Project

JulianPetersComics.com

 

 

*image du couverture : Julian Peters

 

 


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