10 janvier – 8 février 2008
Landon Mackenzie
Houbart's Hope
Un entretien avec l'artiste Landon Mackenzie prendra place à la galerie FOFA le vendredi 11 janvier à 12 h.
Le samedi de la dernière chance! — La galerie sera ouverte le dernier samedi de l'exposition (samedi 9 février 2008 seulement), de midi à seize heures.
La Galerie FOFA de l'Université Concordia annonce la tenue prochaine d'une exposition de l'artiste de Vancouver Landon Mackenzie (MFA 1979, Concordia) dont la dernière exposition dans la métropole remonte à l'an 2000. Fidèle à ses habitudes, l'artiste proposera des peintures grand format issues du cycle Houbart's Hope.
L'exposition se tiendra à la Galerie FOFA du 10 janvier au 8 février 2008. Le vernissage aura lieu au même endroit le 10 janvier, de 18 heures à 20 heures (1515, rue Sainte-Catherine Ouest (angle Guy), EV 1-715, Montréal). L'artiste traitera de son œuvre dans la galerie de midi à 13 h vendredi le 11 janvier.
Landon Mackenzie combine dans sa peinture son vif intérêt pour les paysages, la cartographie et les neurosciences. Ses œuvres au caractère apparemment abstrait, d'où surgissent des vestiges d'anciennes cartes géographiques, révèlent sa maîtrise de la cartographie. Avec des méthodes inusitées, l'artiste couche ses intuitions et ses réflexions sur d'immenses toiles (7 pi 6 po х 10 pi 3 po), s'amusant à explorer des univers parallèles. Son travail de recherche et son œuvre picturale, elle les voit à la fois comme une chasse au trésor, un conte de fées et une synthèse de sa démarche intellectuelle et intuitive.
Le public québécois se rappellera peut-être que Landon Mackenzie avait suscité les éloges de la critique en 1977 en réalisant une œuvre d'art conceptuel dans le cadre de la performance 03 23 03 alors qu'elle poursuivait des études de maîtrise en beaux-arts à Concordia. Elle obtint en 1981 le premier prix de la Troisième biennale québécoise de la peinture. En 1996 et en 2000, ses immenses toiles Saskatchewan et Tracking Athabasca , exposées à l'Espace 502, lui valurent d'excellents commentaires. L'exposition proposée permettra au public montréalais de renouer avec cette artiste foisonnante dont les œuvres figurent dans les collections de grands musées tels que le Musée des beaux-arts du Canada, la Vancouver Art Gallery, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée d'art contemporain de Montréal.
Perspective de l'artiste
« Dans ces œuvres, je fais un certain nombre de propositions en franchissant deux frontières. La première est le territoire du Nouveau Monde (comme on appelait autrefois le Nord-Ouest) où se poursuit depuis le 17 e siècle la quête de compréhension du mythique Passage du Nord-Ouest (pour laquelle nous n'avons pas encore de réponse). La seconde concerne les nouvelles explorations, les certitudes et les découvertes liées à la sphère des neurosciences, en particulier depuis l'avènement de l'imagerie numérique avec ses formidables possibilités de compréhension du cerveau et du système nerveux. Notre représentation des phénomènes évolutifs ou métaboliques est limitée par certaines conditions, et j'ai souhaité y apporter ma contribution personnelle.
Houbart's Hope est un site méconnu de la Baie d'Hudson nommé en 1612 mais perdu de vue avant le XVIII e siècle. Il aurait désigné un lieu près du 60 e parallèle où aurait pu se trouver le Passage du Nord-Ouest selon le capitaine Thomas Button et son pilote Josiah Houbart. À l'instar de nombre de mes projets, je prends comme point de départ un ‘fait' historique que j'allie à une spéculation fictive.
La peinture me sert à ordonner les choses. C'est pour moi un moyen de canaliser tous les stimuli et les informations que j'absorbe pour les reformuler à ma façon, une manière d'appréhender certains sujets vastes, sans pour autant m'empêcher d'en aborder d'autres plus tard. N'étant ni géographe, ni scientifique, j'ai l'avantage de travailler avec un outil qui a fait ses preuves : la fiction. L'univers et le cerveau ont chacun leurs hémisphères, leurs artères, leurs réseaux, leurs dépôts, leurs arborescences et leurs propriétés électriques, magnétiques ou chimiques. C'est déjà un point de départ.
J'ai l'habitude de mener plusieurs œuvres de front pendant une longue période durant laquelle je me perds et me reperds jusqu'à ce que se dessinent des histoires et des constructions dont je me mets à suivre la trame, un peu comme pour un chemin ou un casse-tête; ces pistes me provoquent et me guident pendant le processus de réalisation de ma peinture. Contrairement à la majorité de peintres figuratifs de ma génération, je ne m'inspire pas de sources photographiques. Je fais plutôt appel à mes propres recherches, aux données emmagasinées dans ma mémoire, à mon imagination, aux graphes et aux cartes géographiques. »
www.landonmackenzie.com