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fofa_102010
Du 11 octobre au 5 novembre
VITRINES
The After Image (Swan Songs) : FIONA ANNIS
Étudiante au PhD, Études interdisciplinaires
GALERIE PRINCIPALE
The King and I : CLIFF CAINE
Titulaire d’une MFA, Production cinématographique
BB
Tableaux vivants et autres stratégies narratives : CHERYL KOLAK DUDEK
Professeure en médias d’impression, Hexagram
VITRINES DE LA RUE SAINTE-CATHERINE
James_(underscore)_Brown : MATTHEW EVANS
Étudiant à la MA, Éducation artistique
La deuxième série d’expositions occupe également les quatre sites.
Dans une perspective polyphonique, elle présente deux fils conducteurs,
l’optique et la beauté, qui en introduisent un troisième, le point
de vue de l’observateur. Chaque artiste utilise l’image reproductible
autant sous forme d’analyse que de représentation afin de faire de
l’observateur un intervenant critique qui participe à la construction
non seulement du sens, mais de l’œuvre elle-même.
Fiona Annis (vitrines du corridor York) *Commanditée en partie par
In Transit Images Inc.
The After Image (Swan Songs) est un rendu conceptuel romantique du
fossé entre la réalité et la fiction dans un cadre documentaire. L’expression
« chant du cygne » tire son origine d’un mythe grec selon lequel les
cygnes sont muets, mais se mettent à chanter juste avant de mourir.
Avec le temps, la légende a inspiré les poètes et l’expression en est
venue à signifier les dernières paroles éloquentes ou la dernière œuvre
d’une personne; en d’autres termes, son geste d’adieu. Dans The After
Image (SwanSongs), Fiona Annis explore le chant du cygne de divers
personnages historiques, tristement célèbres ou atypiques, dont la
dernière œuvre est intimement liée à leur mort, hors du commun, voire
inusitée. L’œuvre apparaît comme un cycle de rencontres photographiques
de paysages et de sites architecturaux liés à ces chants du cygne.
The After Image (SwanSongs) cherche à réveiller les échos gravés dans
le paysage, et à utiliser les lieux physiques des chants du cygne comme
points de départ d’une méditation soutenue sur les derniers actes et les sites où ils s’articulent.
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CLIFF CAINES (galerie principale)
The King + I
Cabinet vidéo stéréoscopique en 3D
The King + I est un portrait de Derrick
Caines (né avec le syndrome de Down et atteint plus tard de la maladie
d’Alzheimer), oncle et ami
de Cliff Caines. Cette installation vidéo est présentée sous la forme
d’un cabinet stéréoscopique en acajou fait à la main, inspiré du XIXe
siècle. À l’intérieur est projetée une vidéo stéréoscopique en 3D de
21 minutes. La bande sonore sortant du cabinet est la version a capella
de Love Me Tender, d’Elvis Presley, interprétée par Derrick.
« En tant qu’oncle
et ami, Derrick a été à mes côtés pendant la majeure partie de mon adolescence.
Il m’a enseigné les valeurs d’acceptation
et d’humilité et m’a fait découvrir Elvis Presley (qu’il adorait).
À la fois hommage et questionnement philosophique, The King + I dresse
son portrait et celui de sa conscience évanescente et de mon assentiment
aux aspects inconnaissables de son état.
J’aime voir globalement mes œuvres comme une forme d’enquête ontologique
qui recourt aux techniques d’images en mouvement, en lien notamment
avec leur signification sociohistorique. Le concept clé de mon œuvre
consiste à placer l’observateur dans le contexte d’une combinaison
tantôt radicale, tantôt subtile, de techniques d’images en mouvement
désuètes – optico-mécaniques – et contemporaines – électroniques –
pour créer un continuum passé-présent-avenir singulier. »
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Cheryl Kolak Dudek (Boîte noire)
Tableaux vivants et autres stratégies narratives
Bien que le tableau vivant ait existé avant notre culture saturée par
les médias, il repose
sur des conventions narratives qui illustrent le profond élan culturel
visant à recréer et à réinterpréter des histoires partagées. Tableaux
vivants et autres stratégies narratives explore le récit pictural contemporain
encadré par les conventions du tableau théâtral. Dans cette série d’images,
en contraste avec les tableaux habituellement occupés par des acteurs
costumés, on peut voir des bréchets de dinde et de poulet reconfigurés
de diverses manières. Les lectures narratives sont renforcées par l’accumulation
de significations à travers les recoupements et les réitérations, les
variations d’arrangement, les répétitions de formes, l’improvisation
et les motifs visuels. Le remplacement des acteurs par des os change
et anime les références psychologiques et narratives de la série. Dans
Tableaux vivants, le récit est défini par des liens structurels, une
logique, des récurrences picturales et un rythme visuel. Les os tiennent
lieu de pièces à jeu qui interagissent avec les conventions et avec
la structure narrative implicite du tableau. Bien que les tableaux soient communément considérés
comme des spectacles et des arrangements dénués de naturel, ces images
apparaissent solennelles et presque asymétriques, ce qui ne vient pas
nécessairement contredire nos suppositions narratives.
Toutes les images du projet sont des impressions numériques datées
de 2007. Les impressions rectangulaires mesurent 80 cm de hauteur et
107 cm de largeur (format
paysage) tandis que les images carrées en mesurent 107.
MATTHEW EVANS (vitrines de la rue Sainte-Catherine)
James_(underscore)_Brown
L’installation se compose des mots « James » et « Brown » sur deux écrans. Le
« parrain de la soul » n’en est cependant pas le sujet : c’est de la langue qu’il
s’agit ici. Matthew Evans a créé une œuvre qui se saisit aussi rapidement qu’elle
sème la confusion. Les mots sont de police et de couleurs différentes et clignotent
par intermittence, qui plus est sans aucun son. Le rythme est donc suggéré par
l’absence ou la présence d’images et par l’association que le visiteur en fait
avec le chanteur ou son mythe. La signification de l’œuvre est en effet activement
construite par l’observateur et par les souvenirs qu’il a du chanteur : activités,
influence sur la musique populaire, années 1970, musique funk, cocaïne, armes
à feu, violence conjugale. Les deux écrans/mots créent, de ce fait, une intersubjectivité
qui plonge dans le domaine discursif, jouant parfaitement le rôle de vitrine
où les passants sont invités à « entrer et acheter ».
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