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COMBINE 2012: Annual Undergraduate Student Exhibition Simon Grenier-Poirier, Li ciel nerchi, La mer trobla, 2011, 2 channel video installation. Photo: Guy L'Heureux Author: Florence Vallières, Artist: Simon Grenier-Poirier On a windy day, Simon saw sand lifted from the beach he was walking on; sand whirled in the air as water in a pool. The minute twister was too quick for his shutter, and back from Gaspésie he attempted to recreate what he saw to be a manifestation of erosion, not in images, but in motion itself, encasing the phenomenon in a Plexiglas box. Li Ciel Nerci, La Mer Trobla is the resulting diptych. The two videos, projected and looped—one a “turbid sea,” the other a “darkened sky”—have captured and perpetuate the swirls of wind that eat away at the coast. The objects themselves are clever contraptions: painted dark or light, they isolate both sand, water and wind from the beach and from the viewer, who is further removed by their physical absence. We find ourselves stepping closer, squinting at the projected sculptures to understand their attraction, the motion trapped within. First and foremost a reflection on the erosion of the coast, Li Ciel Nerci, La Mer Trobla also raises the question of transposition, which is prevalent in the artist’s latest work. Inspired by Walter Benjamin’s essay Experience and Poverty (1933), Simon speaks of the loss of information incurred by the transition from one medium to another, be it photography to painting, or archaic to contemporary French. A francophone, without being conscious of it, might automatically translate the medieval Mer Trobla to Mer Trouble, which is more or less than Turbid Water, its closest English equivalent both in meaning and sound. The use of Old French brings about a certain sense of nostalgia, and one must think of the erosion of language along with that of the coast. What textures, what connotations are we losing by the mere act of understanding? And yet, do we not gain by them? Isn’t there a certain power to be found in the possibilities of transition, in the awareness of what we are transitioning from? Extracted from the beach and confined to its glass case, the wind may lose its context and landscape, but the strength of its presence is not unfamiliar to the idea of the Sublime, of Romanticism, of its poets and their attempts to transpose their sights into verse. Caught between two panels, it also reminds one of samples and catalogues, of the wandering naturalist with his nets and vials, archiving phenomena. It reminds one, in fact, of a well-known tale: Simon has captured the wind and is keeping it captive like a Merlin in his glass cage, displayed for our contemplation.
Biographies Florence Vallières Florence Vallières of Montréal will be graduating from the Intermedia/Cyberarts program in the spring of 2013. A longtime Art History student, her main focus is in performance and research. She intends to pursue an interdisciplinary MFA writing on the cusp of narrative and visual attractions.
Simon Grenier-Poirier Born in 1983, in Montreal, Quebec, Simon Grenier-Poirier is a Canadian sculptor using photography as his primary medium. His works analyze the natural world through a process of deconstruction. Employing allegory and metaphor, he engages the viewer in a conversation which questions the nature of experience, and our own assumptions about the world around us. After completing his studies in sound engineering and communications, Grenier-Poirier became interested in Visual Art, which led him to begin a BFA in Fine Arts at Concordia University. Scheduled to graduate in 2013, Grenier-Poirier has already had his first solo show at Galerie Les Territoires in September, 2012.
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COMBINE 2012 : Exposition annuelle des étudiants de 1er cycle
Auteure : Florence Vallières; artiste : Simon Grenier-Poirier
Les deux vidéos nous présentent deux objets fort curieux, à la forme épurée, l’un tout noir, l’autre peint en blanc. Le trucage qui les anime est habile mais simple, créant un tourbillon qui, une fois filmé et joué en boucle, devient perpétuel. Isolés du vrai vent trois fois plutôt qu’une, ce que nous perdons en plage et en poussière, nous le perdons aussi par l’absence de l’objet même; il ne nous est présenté que par l’entremise d’une caméra, ou plutôt d’un projecteur. On s’en approche, plissant les yeux pour mieux saisir l’objet, dont la fascination ne tient qu’au mouvement qu’il emprisonne. D’abord un travail sur l’érosion, de “l’effet du vent sur la côte”, Li Ciel Nerci, La Mer Trobla en est aussi un sur transposition. Inspiré dans son travail récent par les écrits de Walter Benjamin (Expérience et pauvreté, 1933), l’artiste parle de la perte d’information due au passage d’un médium à un autre, voire d’une langue à l’autre. Le titre lui-même nous pose déjà un problème intéressant: les francophones d’instinct corrigent de Mer Trobla à Mer Trouble, sans peut-être prendre pleinement conscience qu’il s’agit là d’un français archaïque. Une certaine nostalgie s’en dégage; comme l’érosion de la côte, celle de la langue nous atteint. Quelles sonorités, quelles connotations perd-on en ne faisant que comprendre? Quelle « transformation de la réalité », dans les mots de Benjamin, ce vieux français opère-t-il malgré tout, malgré son rôle descriptif? Il y a sans doute un pouvoir à trouver au jeu de va-et-vient des transpositions, celui de l’entre-deux, du possible. Isolé, extrait de la plage, le vent sous le plexiglas a beau perdre une part de son contexte et tout son paysage, il s’en dégage une force qui n’est pas sans rappeler le sublime du Romantisme et de ses poètes. Une force qui tient aussi du naturaliste errant, archiviste de phénomènes, vaquant à son échantillonnage, à ses plaquettes de verre sous la loupe binoculaire. Une force qui, au fait, tient du conte: Simon a harnaché le vent et le garde captif comme un Merlin dans une cage de verre, appelant à la contemplation, sinon l’émerveillement.
Biographies Florence Vallières Florence Vallières de Montréal graduera ce printemps du programme Intermedia/Cyberarts de Concordia. Longtemps impliquée en Histoire des arts, elle se penche tout particulièrement sur la recherche et la performance. Elle se prépare à poursuivre une maîtrise sur les attractions visuelles et la narrativité.
Simon Grenier-Poirier Né à Montréal en 1983, le sculpteur Simon Grenier-Poirier utilise la photographie comme principal outil de création. Pour mieux analyser le monde naturel, il procède à sa déconstruction dans ses œuvres. Recourant à l’allégorie comme à la métaphore, il lie conversation avec le regardeur. Surgissent alors des questions sur l’essence de son expérience, sur ses suppositions quant à l’univers qui l’entoure. C’est après avoir terminé des études en génie acoustique et communications que M. Grenier-Poirier s’est intéressé aux arts visuels. Il s’est donc inscrit au baccalauréat ès beaux-arts de l’Université Concordia, programme qu’il devrait terminer en 2013. Soulignons qu’en septembre 2012, l’artiste a présenté une première exposition solo à la galerie Les Territoires.
Links | Liens Writings and Biographies | Écrits et biographies 1. Author: Katrina Caruso, Artist: Sophie-Anne Bélisle VAV Gallery Directors (2011-2012): Courtenay Mayes and Emma Siemens-Adolphe Exhibition | Exposition External | Ailleurs
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